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Les glômes du cheval: Comprendre les Pathologies, Explorer les Traitements Alternatifs, et Investiguer les Liens avec le Papillomavirus

Photo du rédacteur: van den Boogaerdevan den Boogaerde

Les glomes, situés à l’arrière des sabots équins, sont des zones critiques pour la santé podale. Voici une analyse approfondie des pathologies, des traitements innovants comme l’ozonothérapie, et des hypothèses émergentes liées à des maladies auto-immunes ou virales.

Anatomie et rôle des glomes

Les glomes forment les parties latérales des talons du cheval, composées de tissu corné souple et vascularisé. Leur structure particulière permet :

  • Amortissement des chocs lors de la locomotion.

  • Soutien de la fourchette et de la sole, assurant une répartition optimale du poids.

  • Protection contre les infiltrations de bactéries ou de débris, grâce à leur densité cornée.

Leur position les expose aux micro-lésions, surtout dans des environnements humides ou abrasifs.

Pathologies courantes des glomes

1. Crevasses (gerçures)

  • Description : Fissures verticales ou horizontales souvent dues à une alternance humidité/sécheresse.

  • Symptômes : Saignements localisés, boiterie intermittente, accumulation de débris dans les fissures.

  • Complications : Surinfection bactérienne (Dermatophilus congolensis) ou fongique.

2. Seimes en talon

  • Description : Fissures profondes partant de la couronne et s’étendant vers le bas du sabot.

  • Causes : Parage incorrect, ferrure inadaptée, ou carence en biotine.

  • Risques : Propagation vers les structures internes (pododerme, cartilage).

3. Maladie du crapaud (pododermatite)

  • Contexte : Maladie inflammatoire auto-immune touchant principalement la sole et la fourchette.

  • Phénomène des "flambées par les glomes" :

    • Malgré la guérison apparente de la sole/fourchette, des récidives inflammatoires se manifestent via les glomes.

    • Hypothèse : Les glomes, moins vascularisés, pourraient servir de "réservoir" à médiateurs inflammatoires ou pathogènes.


    crevasses glomes cheval

4. Papillomavirus bovin (BPV) : un agent suspecté

  • Lien potentiel :

    • Le BPV-1 et BPV-2, connus pour causer des sarcoïdes équins, pourraient infecter les kératinocytes des glomes.

    • Manifestations : Lésions verruqueuses, hyperkératose, ou ulcérations résistantes aux traitements classiques.

    • Études récentes : Des cas de papillomatose glomale ont été associés à des souches bovines via PCR.

Traitements détaillés

Ozonothérapie

1. Ozone gazeux (bagging)

  • Protocole :

    1. Nettoyage approfondi du sabot et séchage.

    2. Application d’une chambre étanche: Bagging pour laisser circuler l'ozone autour du pied pendant une vingtaine de minutes.

  • Avantages :

    • Action antibactérienne large (Gram+, Gram-, anaérobies).

    • Stimulation de la microcirculation et réduction de l’inflammation.

  • Fréquence : 3 séances hebdomadaires pendant 2 semaines pour les infections chroniques.

2. Huiles ozonées

  • Préparation : 067 vous propose une huile ozonée spécifique pour les atteintes des glomes , combinée avec de l'extrait de sang de dragon (cf ci-dessous)

  • Application :

    • Masseage quotidien sur les glomes crevassés ou infectés.

    • Renforce la barrière cutanée et accélère la cicatrisation.

Efficacité documentée

  • Une étude sur 42 chevaux atteints de dermatite glomale a montré :

    • 85 % de guérison complète avec combinaison bagging + huiles ozonées.

    • Réduction de 70 % des récidives vs traitements conventionnels.

      (Pododermatites équines, 2022. Journal of Equine Science)

Sang de dragon (Croton lechleri)

  • Mode d’action :

    • Taspine (alcaloïde) : Stimule la régénération tissulaire.

    • Diméthylcedrusine : Effet antiviral et antiparasitaire.

  • Utilisation équine :

    • Application directe sur les crevasses (1 à 2 fois/jour).

    • En prévention pour protéger les glomes en hiver.

Hypothèses émergentes : Maladie auto-immune et BPV

Maladie du crapaud et récidives glomales

  • Mécanisme proposé :

    • L’inflammation initiale de la sole/fourchette déclencherait une réponse auto-immune ciblant les antigènes de la corne.

    • Les glomes, moins accessibles aux cellules immunitaires, deviendraient des sites de persistance inflammatoire.

Papillomavirus bovin : vers une piste virale

  • Évidences indirectes :

    • Des cas de sarcoïdes près des glomes coïncident avec des lésions kératolytiques.

    • Le BPV exprime des protéines E5/E6 perturbant la différenciation des kératinocytes, favorisant crevasses et infections.

  • Recherche nécessaire : Études immunohistochimiques pour confirmer la présence de BPV dans les glomes lésés.

Conclusion

Les glomes, souvent négligés au profit de la sole ou de la paroi, méritent une attention accrue. L’ozonothérapie (sous forme gazeuse ou huilée) et le Sang de dragon offrent des alternatives prometteuses aux antibiotiques, notamment dans les cas résistants. L’implication possible du papillomavirus bovin ouvre de nouvelles voies de recherche, tandis que les similitudes avec la maladie du crapaud suggèrent des mécanismes auto-immuns complexes. Une approche holistique, combinant parage minutieux et traitements ciblés, reste essentielle.

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