La maladie du crapaud, ou pododermatite chronique hypertrophique, est une affection du pied du cheval qui intrigue encore les vétérinaires et les propriétaires. Bien que les causes exactes restent incertaines, certains chevaux semblent plus prédisposés que d’autres à développer cette pathologie. Ces prédispositions peuvent être liées à des caractéristiques raciales, génétiques et morphologiques. Comprendre ces facteurs peut aider à mieux prévenir et gérer cette maladie complexe.
Qu’est-ce que la maladie du crapaud ?
Avant d’explorer les prédispositions, rappelons les caractéristiques principales de cette affection :
Localisation : La maladie débute souvent dans la fourchette, avant de s’étendre aux lacunes, aux glomes, voire à la sole et à la paroi.
Signes cliniques : Prolifération de tissus mous, souvent malodorants, pouvant entraîner des douleurs chroniques si non traitées.
Origine suspectée : On soupçonne des causes auto-immunes, infectieuses ou environnementales, sans certitude absolue.
Les races de chevaux les plus à risque
Les chevaux de trait :
Les chevaux lourds, comme les Ardennais, les Percherons ou les Cobs, sont particulièrement touchés.
Leur morphologie massive exerce une pression accrue sur les pieds, notamment en cas de conditions humides ou de sols mous.
Leur corne, souvent plus tendre que celle des chevaux de selle, les rend plus vulnérables aux infections.
Les chevaux de sport et de course :
Les chevaux de sport (Warmbloods) et de course (Pur-sang) peuvent également être touchés, bien que moins fréquemment.
Leur sélection génétique pour des performances élevées pourrait entraîner une fragilité immunitaire ou tissulaire, les rendant plus sensibles aux pathologies chroniques comme le crapaud.
Les poneys :
Bien que moins fréquente, la maladie peut également apparaître chez les poneys, surtout s’ils vivent dans des environnements humides et boueux.
Les caractéristiques morphologiques associées au crapaud
Qualité de la corne :
Une corne tendre ou friable augmente les risques de pénétration par des agents pathogènes, favorisant le développement du crapaud.
Les carences nutritionnelles (biotine, zinc, oméga-3) peuvent également affecter la solidité de la corne.
Forme de la fourchette :
Une fourchette large et profonde, bien que souvent considérée comme idéale, peut piéger plus facilement l’humidité et les débris, créant un environnement favorable à la prolifération bactérienne.
Pieds plats :
Les chevaux aux pieds plats, avec peu ou pas de concavité, sont plus susceptibles de développer des lésions chroniques liées à la maladie du crapaud, surtout sur des sols humides ou abrasifs.
Problèmes de circulation sanguine :
Une mauvaise circulation dans les pieds, souvent observée chez les chevaux limités dans leurs mouvements (chevaux en box), peut contribuer à une régénération tissulaire moins efficace.
Prévention ciblée pour les chevaux prédisposés
Entretien régulier des pieds :
Nettoyage fréquent et parage adapté pour limiter les zones de rétention d’humidité et de débris.
Utilisation de produits protecteurs, comme les huiles ozonées, pour prévenir les infections.
Gestion de l’environnement :
Assurez-vous que les chevaux vivent sur des sols bien drainés, en évitant les surfaces boueuses ou saturées d’eau.
Maintenez des litières propres et sèches pour les chevaux en box.
Alimentation adaptée :
Introduisez des compléments contenant de la biotine, du zinc et des acides gras pour améliorer la qualité de la corne et renforcer les défenses naturelles.
L’ozone : une solution innovante pour les chevaux à risque
Pour les chevaux présentant des prédispositions, l’ozone peut jouer un rôle clé dans la prévention et le traitement de la maladie du crapaud :
Ozone sous forme gazeuse (Bagging) :
Désinfecte en profondeur les pieds sans endommager les tissus sains.
Agit contre un large spectre de pathogènes, réduisant les risques d’aggravation.
Protègent les fourchettes et les glomes tout en favorisant la régénération des tissus.
Idéales en application régulière pour les chevaux à risque.
Conclusion
La maladie du crapaud n’affecte pas tous les chevaux de la même manière. Les races lourdes, les chevaux aux pieds plats ou à la corne fragile, ainsi que ceux évoluant dans des environnements humides, sont plus à risque. En combinant une gestion environnementale rigoureuse, une alimentation équilibrée et des solutions innovantes comme l’ozone, il est possible de limiter l’apparition de cette pathologie et de garantir une meilleure qualité de vie aux chevaux.
Comments